Une moustiquaire, une famille protégée : Le combat contre la malaria continue
👋 Salut à tous, c’est Alex qui vous écrit depuis Rumah Kambera, qui est notre camp de Base médico-Social ici à Sumba Est.
Histoire de moustiquaires… et de nuits sans cauchemar | Je vais vous dire un truc : passer une nuit ici, sans moustiquaire, c’est une expérience qu’on n’oublie pas, nos amis l'an dernier du Rotary International s'en souviennent, c'est sur! Vous connaissez ce bruit, ce petit bourdonnement sournois qui s’approche doucement de votre oreille… Puis, une pause. Silence. Et d’un coup : piqûre !
Imaginez ça toute la nuit. Parce que dans les villages ultra-ruraux de Sumba, les moustiques ne dorment jamais. Ils volent en patrouille, des escadrons d’Anophèles prêts à vous injecter le palu en plein sommeil. Moi, je dors souvent dehors, dans ces régions parmi les plus infectées au monde. Et je peux vous dire que quand j’ai une moustiquaire, je dors. Sinon, c’est l’enfer... Et je reste poli.
C’est pour ça que nous avons acheté et allons distribuer 300 moustiquaires imprégnées à longue durée Reliefnet (LLIN). 200 grâce à Rotary Against Malaria, et 100 financées par Fair Future.
Un truc de dingue concernant l’impact de ces 300 moustiquaires. Etes-vous prêts? C'est à peine croyable!
Chaque moustiquaire imprégnée protège 5 personnes chaque nuit contre les piqûres des moustiques porteurs du paludisme. Sa durée de vie est de 5 ans.
➡️ 1 moustiquaire = 1 825 nuits de protection par an;
➡️ En 5 ans, c’est 9 125 nuits protégées par moustiquaire;
➡️ Avec 300 moustiquaires, nous atteignons 2 737 500 nuits de protection
Avec seulement 300 moustiquaires, cela représente des millions de nuits sans risque d’infection pour des enfants, des parents et des personnes âgées vivant dans des zones où le paludisme est endémique.
Mais voilà le problème : Disons que moins de 50% des gens ici ont une moustiquaire. Et même quand ils en ont une, elle est souvent trouée, sale, vieille, inefficace. Ou pire… ils ne savent pas comment l’utiliser. J’ai vu des moustiquaires utilisées pour jouer au volley, protéger des légumes des insectes, ou faire des barrières autour des petites maisons pour que les buffles d'eau ne viennent pas détruire le petit jardin ! Tout cela parce que l’État n’informe pas. Il n’y a pas de formation, pas de distribution massive. Ici, le paludisme est une fatalité… et pour moi, pour nous tous c’est juste inacceptable.
Nous avec les copains de Kawan Baik et tous les volontaires qui travaillent avec nous, on fait tout autrement. On explique, on forme, on montre. Une moustiquaire, c’est un rempart contre le palu, mais elle doit être bien utilisée. On associe ça le plus souvent à l’IRS (Indoor Residual Spraying), qui consiste à traiter l’intérieur des maisons. Parce qu’une moustiquaire seule ne suffit pas toujours.
Mais il en faut encore plus bien sur. 300 moustiquaires, c’est bien… mais il en manque des milliers. À 20 dollars l’unité, c’est le prix d’un repas au resto (enfin, quand j'étais en suisse on pouvait manger pour 20 francs...), mais ici, c’est une protection 100% vitale. Une famille protégée, des femmes enceintes qui vont au bout de leur grossesse, des enfants qui dorment enfin sans se réveiller en sueur et couverts de piqûres.
Alors voilĂ , si vous voulez changer la vie d'une famille pour 5 ans, vous savez quoi faire.
Merci de nous suivre, merci de croire avec nous en un monde oĂą on ne craint plus les nuits.
À très bientôt. Alex Wettstein
đź“ť Lire l'article complet sur le projet ici sur ce lien
đź“Ť Voir la carte de distribution des moustiquaires et de l'Indoor Residual Spaying que nous menons, ici sur ce lien.
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