|
Continuer à soigner, éclairer et accompagner ceux que personne ne voit
👋 Bonjour les amis, c’est Alex. J’écris depuis Rumah Kambera, notre base qui vibre au rythme des départs, des retours et des histoires de terrain. J’espère que tout va bien de votre côté.
 La saison sèche, qui craquait sous nos pas, laisse place aux premières pluies. L’air change, les pistes se défont, et déjà des régions entières d’Asie du Sud-Est sont sous l’eau. À Sumba Est, - je vous invite à aller jeter un coup d’œil à cette carte que nous avons réalisée - ; chaque averse est à la fois une promesse et un risque. Mais notre travail continue, comme toujours, là où il doit être fait.
Depuis plusieurs semaines, nous repartons sur les routes avec le Truck of Life et le Truck n’Load pour terminer la distribution des 2 400 lampes SolarBuddy. Il nous reste encore près de mille lampes à remettre aux enfants des villages sans électricité. Nous espérons finir avant la fin du mois, mais la pluie transforme certaines pistes en rivières de boue. Parfois, c’est tout un village qui descend pour nous aider à sortir le camion. Mais chaque lampe remise éclaire plus qu’une maison : elle ouvre un peu l’avenir.
 Pendant ce temps, nous préparons la suite du Primary Medical Care. Aujourd’hui, vingt agentes de santé de Kawan Sehat soignent près de mille personnes chaque mois. L’an prochain, elles seront trente. Nous révisons les stocks, achetons des médicaments et organisons de nouvelles tournées. Dans ces zones où il n’y a ni médecin ni route, ni centre de soins, ces femmes sont la présence médicale de toute une région. Allez jeter un autre coup d’œil sur le rapport trimestriel d'impact du programme de soins médicaux primaires
Et il le faut, car la situation sanitaire se durcit. La malaria augmente. La tuberculose aussi. Les cas de lèpre sont aujourd'hui nombreux et plusieurs centres médicaux nous ont demandé si Fair Future pouvait participer à la prise en charge. Nous y réfléchissons sérieusement, car la responsabilité est immense et cela coûte cher aussi ; la logistique est très importante.
 Je dois avouer que, jusqu’ici, les seuls cas de lèpre que j’avais vus, c’étaient dans le film Ben-Hur. Je ne pensais pas en revoir un jour. Et pourtant, ici, c’est une réalité. C’est complètement dingue d’en être témoin en 2025.
Quant au VIH, l’épidémie explose dans tout Nusa Tenggara Timur, Sumba Est compris. Des centaines, voire des milliers, de nouveaux cas chaque mois. C’est pourquoi nous avons réalisé un nouveau poster de prévention que vous pouvez découvrir via ce lien, les amis.
Au milieu de ces défis, il y a aussi de grandes nouvelles. À Laindatang, le réservoir de 115 000 litres est plein. Les premières pluies ont rempli le bassin jusqu’au bord. C’est de l’eau filtrée, consommable et accessible à toutes les familles. Après tant de mois de travail, cela signifie une chose simple et immense : toute la saison sèche prochaine, le village aura de l’eau. Pour boire, se laver, cuisiner, vivre. C’est concret, vital et c’est exactement le sens de notre travail.
 À Rumah Kambera, nous avançons aussi. Nous avons trouvé un terrain pour construire, en 2026, un véritable centre socio-médical et communautaire, où nous pourrons former, soigner, développer et bâtir les projets de demain.
Ce n’est pas encore un déménagement, mais un premier pas essentiel vers quelque chose de plus solide, de plus digne que ce que nous avons aujourd’hui. Notre base actuelle est en ruine ; elle ne tient plus vraiment. Ce futur centre nous offrira un outil de travail adapté, qui nous permettra de faire plus, et surtout de faire mieux, tout en restant fidèles à ce que nous sommes et à ce que nous faisons ici.
Et puis, un peu de lumière : nous partageons avec vous ci-dessous le film de l’électrification de l’école de Mbajik. Une école de plus qui sort de l’obscurité. Il en reste plus d’une centaine. Une à la fois, nous avançons.
À l’approche de Noël, depuis ce coin de Sumba Est, où chaque pluie nous rappelle la fragilité de la vie et la force des communautés, je vous souhaite le meilleur. Nous vous écrirons encore avant les fêtes.
Alex, pour Fair Future - le vendredi 5 décembre 2025 |
Et puis, un mot plus personnel pour terminer.
